Les transports du futur seront autonomes. C’est devenu une évidence, à tel point qu’il est impossible de se voiler la face plus longtemps. Demain, les transports autonomes seront truffés d’intelligence artificielle (IA), technologie qui a déjà fait ses preuves dans de nombreux secteurs. Fonctionnalités, flexibilité, durabilité et efficacité... les atouts potentiels de l’IA font consensus pour la mobilité de demain. Selon les experts, l’automatisation de nos routes et le remplacement des conducteurs humains par des véhicules autonomes devraient, lorsque nous en serons à ce stade, faire considérablement chuter le nombre d’accidents de la route et de collisions.
Or, des cas d’accidents mettant en cause des véhicules autonomes ont déjà été relatés dans les médias, le premier en 2016 avec la voiture autonome de Google. Soyons clairs, ces véhicules sont encore loin d’être totalement sans danger. Dans les dix prochaines années, les questions de cybersécurité pourraient aussi venir doucher les ambitions d’automatisation à tout crin. Il va en effet falloir s’attaquer aux vulnérabilités de sécurité potentielles des technologies autonomes. Car pour fonctionner, les véhicules autonomes utilisent des programmes informatiques. Et comme tout programme, ceux-là peuvent être piratés… comme n’importe quel ordinateur.
Dans cet article sur les véhicules autonomes, nous nous pencherons sur les interrogations liées à la cybersécurité qui sont toujours plus nombreuses.
La cybersécurité, enjeu crucial pour l’avenir des transports autonomes ?
1. Vulnérabilités de cybersécurité et facteur humain
Les véhicules autonomes ne seront pas totalement indépendants des humains : instructeurs humains, transport de personnes dans les véhicules, sans oublier les multiples interactions entre les humains et la technologie. Mais l’erreur est humaine, et chaque fausse note offre un terrain de propagation idéal pour les vulnérabilités de cybersécurité. Il faut dire qu’avec plus de 100 millions de lignes de code, les probabilités pour qu’un hacker s’infiltre dans la programmation des véhicules autonomes seront très minces. Aussi, pour maximiser leurs chances de réussite et infliger le plus de dégâts possible, les pirates informatiques devront exploiter les erreurs humaines. Et seules les mesures de cybersécurité permettront de limiter les dégâts induits par des erreurs humaines.
2. Risques de carjacking (piraterie routière)
Pour communiquer entre elles, les voitures autonomes utilisent des technologies D2D (Device-to-Device) pour objets connectés (IoT). Les communications sont relayées par des serveurs distants vers la voiture pour lui permettre de se déplacer sur les routes et de communiquer avec les panneaux de signalisation et les piétons. Un hacker qui s’infiltre dans le système d’un véhicule autonome peut subvertir les schémas de communication et détourner la voiture de son itinéraire initial. Au vu de la rapidité des communications, la moindre interférence sur les schémas de communication peut semer la confusion la plus totale et se solder par des collisions, voire des détournements de véhicules. Imaginez qu’un de ces pirates de la route ordonne à une voiture autonome de s’arrêter brusquement au milieu de la chaussée, de tourner brusquement ou d’accélérer d’un coup... ce serait catastrophique.
Mais le plus inquiétant est que la conduite autonome repose sur d’énormes quantités de données qui doivent être stockées sur des serveurs distants. Ces données sont ensuite partagées en temps réel entre les serveurs et les équipements via des réseaux vulnérables. Si un hacker accède aux informations sur un passager, comme ses données de carte bancaire et sa destination, qui dit que ces informations ne seront pas utilisées pour lui nuire ? Seule la mise en œuvre de mesures de sécurité renforcée permettra de protéger les données et de limiter les risques de piraterie routière sur les véhicules autonomes. L’achat d’un VPN peut aider.
Qu’est-ce qu’un VPN ?
Un VPN, ou réseau privé virtuel, est un service qui empêche vos assaillants de s’infiltrer sur votre connexion réseau ou d’accéder à vos données confidentielles sur internet. Les VPN permettent de protéger les informations des passagers contre les voleurs de données et sont amenés à jouer un rôle important dans les transports autonomes de demain.
3. Vulnérabilités des capteurs externes
Le déploiement des transports autonomes reposera fortement sur des capteurs externes. Ces capteurs seront utilisés par les véhicules pour identifier et communiquer avec les piétons, avec d’autres véhicules et avec la route. Mais si des informations erronées sont transmises aux capteurs, ou si ceux-ci se retrouvent bloqués ou altérés de quelque manière que ce soit, les risques d’accidents mortels s’envoleront. Particulièrement exposés aux risques de manipulation, ces capteurs peuvent néanmoins être préservés si les tiers indélicats n’ont aucun moyen de les modifier de façon substantielle.
4. Risques probables liés au covoiturage et partage de voitures
L’avenir de la mobilité partagée est prometteur. Le covoiturage et le partage de voitures ont rendu les transports pratiques et abordables, surtout dans les grandes villes. Ces derniers temps, les applications de covoiturage ont cependant été la cible de pirates informatiques. De nombreux utilisateurs ont perdu des données importantes avec ces applications. Réalisés dans le but d’usurper des identités, ces vols de données sont à l’origine de grandes souffrances et de dommages importants. En résumé, on a d’un côté des applications de covoiturage vulnérables et de l’autre des voitures autonomes exposées à des menaces de cybersécurité complexes. Si l’on combine les deux, je n’ose imaginer les dangers et les ennuis auxquels les passagers doivent s’attendre en l’absence d’infrastructures de cybersécurité appropriées …
Conclusion
Malgré les interrogations sur la sécurité des véhicules autonomes, cette nouvelle technologie est promise à un avenir radieux. On peut certainement s’attendre à un rapprochement entre constructeurs automobiles et experts IT pour envisager la cybersécurité sous toutes ses composantes et garantir un écosystème sûr pour l’avenir des transports autonomes.
NB : Cet article a été rédigé par un contributeur externe en vue d’offrir à nos lecteurs une plus grande variété de contenus. Les opinions qui y sont exprimées sont uniquement celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position de GlobalSign.