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Avantages et inconvénients des villes intelligentes

Avantages et inconvénients des villes intelligentes

À notre époque technologique, tout est connecté. L'augmentation de la connectivité et les innovations technologiques d'aujourd'hui ont fait évoluer les villes intelligentes. Également appelées smart cities, ces villes intelligentes permettent de réaliser des gains d’efficience, favorisent la durabilité et améliorent la qualité de vie de leurs résidents grâce à l'intégration de la technologie. La planification d'une ville intelligente revient pour l’essentiel à faire évoluer l'Internet des Objets (IoT) à plus grande échelle. L'IoT est la technologie qui équipe souvent les habitats intelligents partout dans le monde. Les propriétaires l’utilisent chez eux pour créer un réseau de données et de technologies afin d’automatiser toutes sortes de tâches et de routines, comme la fermeture à clé des portes ou l'allumage des lumières.

À l’échelle de la ville intelligente, une bonne planification part du concept d’automatisation et le fait évoluer au niveau supérieur. L’objectif : exploiter tous les atouts de la ville intelligente en termes de connectivité, de commodité, de durabilité, etc. Comme toute nouvelle technologie, une bonne planification est essentielle. C'est là que les plans des promoteurs immobiliers peuvent jouer un rôle déterminant. Les promoteurs peuvent travailler avec des urbanistes, des constructeurs et d'autres professionnels du bâtiment pour évaluer les avantages et les inconvénients des différentes technologies de smart cities afin de créer les villes les mieux connectées.

Les avantages des villes intelligentes

Selon un article de la Strate School of Design, les villes intelligentes permettent de répartir efficacement les ressources pour une meilleure planification. Les transports en sont le parfait exemple. Ainsi, l’installation de caméras aux arrêts de bus permet d'évaluer la densité de passagers. Dans les bus à l’approche, d’autres capteurs permettent de déterminer le nombre de personnes qui montent à bord à un instant ‘t’. Le croisement des informations de ces deux sources permet ensuite de répartir plus efficacement les personnes et les bus.

En Chine, la ville de Nanjing constitue une excellente étude de cas démontrant les avantages de la ville intelligente sur l’amélioration de la mobilité et la réduction des embouteillages. Grâce aux capteurs installés à bord de 10 000 taxis, 7 000 bus et un million de voitures particulières, les experts peuvent analyser les données de circulation obtenues et informer les habitants – en temps réel – sur leurs smartphones.

Les gains d’efficience dans les transports permettent de réduire les émissions de carbone avec, à la clé, des effets bénéfiques sur l'environnement. Le fait de mettre la priorité sur la dimension « durable » envoie un signal fort pour la préservation de l'avenir de notre planète. C’est aussi un enjeu majeur pour le développement des villes intelligentes à travers le monde. En Inde, les villes de Bhopal et Bhubaneswar incarnent cette volonté d’axer leur mutation en smart cities vers plus de durabilité. Les solutions de transports intelligents prennent d'autant plus d'importance que les pôles urbains sont de plus en plus nombreux à accueillir des plateformes logistiques spécialisées pour l'e-commerce et des centres de traitement des commandes. L’optimisation des transports et l'utilisation de l’intelligence artificielle (IA) peuvent contribuer à rendre ces centres aussi écologiques et « intelligents » que possibles. L’IA présente dans ce domaine un réel intérêt avec un champ d'application qui dépasse les seuls centres de traitement des commandes. Il est possible, et même conseillé d’intégrer l’IA à tout l'écosystème des villes intelligentes afin d'automatiser les soins de santé, les services bancaires, les transports, etc.

Les villes intelligentes peuvent également contribuer à la gestion de l'environnement grâce aux technologies de gestion de l'eau, des déchets et de l'énergie. C'est le cas de Buenos Aires, en Argentine. Cette métropole portuaire subit souvent de graves inondations. Comme indiqué dans un article du Conseil des villes intelligentes (Smart Cities Council), « Buenos Aires a amélioré et optimisé son infrastructure IT grâce à des technologies utilisées par les grands groupes, comme SAP Mobile Platform et SAP Process Integration. La ville a installé des capteurs radar IoT dans ses égouts afin de surveiller les inondations et 1500 kilomètres d'infrastructure de canalisation de drainage ont été mis en service. » Les données obtenues sont étudiées pour envoyer des alertes en cas de tempêtes et d'inondations afin de pouvoir évacuer les populations à temps en cas de catastrophe.

Autre acteur urbain capable de partager des données : les banques locales. Peut-on considérer les banques en ligne comme l’un des maillons de l’écosystème IoT des villes intelligentes ? Si l’exercice semble peu plausible, prenez les clients des banques digitales. Ils apprécient les nombreux avantages des services bancaires en ligne. Ils peuvent en effet accéder à leurs comptes en tout lieu et à tout moment, déposer de l’argent sur leurs comptes sans passer par le guichetier de leur agence, ni avoir à se rendre au distributeur automatique. Enfin, sous réserve que l'accès aux données traquées et collectées par les banques en ligne soit légal, ces informations peuvent être mises au service des villes intelligentes de demain. Les urbanistes pourraient alors les utiliser pour faire entrer les communautés urbaines dans une nouvelle ère. Le groupe BNP Paribas explore la possibilité de mettre ses données et analyses au service de la planification urbaine.

En période de crise sanitaire mondiale, les banques en ligne se révèlent particulièrement utiles. [Avec les mesures de distanciation sociale], les transactions à distance sont plus sûres. Les banques encouragent leurs clients à utiliser leurs canaux distants et produits digitaux, et cherchent ainsi à les autonomiser vis-à-vis des agences traditionnelles. Pour sensibiliser une vaste clientèle aux principaux services de banque à distance, plusieurs techniques sont possibles : tutoriels par téléphone, SMS, applications mobiles et médias digitaux. Des moyens similaires sont également utilisés pour promouvoir les mesures de prévention contre la fraude et proposer un suivi des paiements de factures et des dépenses. Les accès à distance permettent aussi d’offrir un meilleur service aux personnes âgées et vulnérables, malgré leur méconnaissance des méthodes pratiquées par les banques en ligne. Dans certains pays, les banques nationalisées ont encouragé la mise en place de systèmes de paiement de détail sûrs et abordables, comme le NEFT pour transférer des fonds par voie électronique (National Electronic Fund Transfer) et l’IMPS pour effectuer des paiements immédiats (Immediate Payment Service) proposés par la Reserve Bank of India. En périodes d'incertitude, cet établissement encourage ainsi l'utilisation de services bancaires en ligne.

Et des inconvénients…

Les villes intelligentes n’en sont encore qu’à leurs débuts, d’où certains inconvénients. Les technologies déployées dans ces villes en pleine évolution ne tiennent pas toujours compte des besoins sociaux. En avance sur les changements de politiques, elles créent des zones grises propice a l'exploitation. Le développement de ces villes nécessite des budgets importants. Résultat : au bout du compte, les projets favorisent souvent les riches et creusent les fractures sociales et économiques existantes, notamment dans les pays en développement.

La numérisation de ces infrastructures génère des risques. Le plus important ? La cybercriminalité et ses conséquences potentiellement catastrophiques pour des millions de vies. Les villes intelligentes représentent en effet des cibles faciles pour les groupes organisés, et un risque de pertes massives d'informations précieuses. Les activités cybercriminelles évoluent en permanence ; une violation peut se produire à tout moment.

Plusieurs typologies de cybercriminels peuvent s’en prendre aux villes intelligentes. On pense tout d’abord aux hacktivistes qui sont généralement animés par des idéaux politiques ou un agenda social. Viennent ensuite les terroristes qui se servent des plateformes digitales pour promouvoir leurs idéologies, recruter leurs membres et terroriser l’opinion avec leurs vidéos intimidantes. Certains hackers sont financés par des États pour faire de l'espionnage numérique sur les infrastructures nationales d'un autre pays. Autre source d’attaque possible : les menaces internes. Certains groupes de hackers peuvent en effet faire chanter les collaborateurs d’une entreprise pour tenter d'obtenir des mots de passe ou des données sensibles. Enfin, les villes intelligentes peuvent être visées par des cybercriminels n’appartenant à aucune catégorie. Ils n’en restent pas moins une menace.

Pour les urbanistes, plusieurs mesures de protection permettent de sécuriser les villes intelligentes :

Certains tests d'intrusion (« pen tests ») plus poussés permettent d'évaluer l'état de préparation des technologies intelligentes d’une ville. Ils permettent aussi d’évaluer les services publics, comme les premiers secours et les soins de santé. Ces tests d'intrusion consistent à simuler des attaques contre une technologie afin d'identifier les éventuelles vulnérabilités, puis d'élaborer et mettre en œuvre les mesures de sécurité correspondantes.

Le chiffrement des données brouille les data et empêche ainsi que les données ne tombent dans de mauvaises mains, en cas d’accès non autorisé. C’est un point essentiel pour les systèmes aussi complexes que les systèmes d'approvisionnement en eau ou les systèmes de bâtiments intelligents qui contrôlent les ascenseurs et les services IT, par exemple.

L’intégration de la surveillance de la sécurité. Il s’agit d’acquérir et d’analyser les données au fur et à mesure que les menaces sont détectées, et d'isoler les dispositifs touchés. Dans certains cas complexes, les cibles peuvent être des systèmes de bâtiments entiers.

L’immobilier face aux problèmes de cybersécurité

Sécuriser les villes intelligentes

Au niveau des villes intelligentes, certains acteurs comme les banques en ligne doivent prendre des mesures et des politiques de sécurité. Ainsi, les institutions financières doivent faire le nécessaire pour empêcher la fraude et la prise de contrôle de comptes. L’authentification biométrique et l’authentification multifacteur sur les applications mobiles doivent permettre de lutter contre le blanchiment d’argent. Ces mesures contribueront au bout du compte à renforcer la confiance des consommateurs.

Pour qu'une ville devienne « intelligente », les technologies de l'information et les infrastructures de sécurité doivent être modernisées. Il est donc impératif d’investir. Si les réseaux intelligents (smart grids) et l'intelligence artificielle sont nécessaires, la norme ISO 27001 l’est tout autant. Cette norme internationale définit les bonnes pratiques en matière de systèmes de gestion de la sécurité de l'information (SGSI).


Plus les promoteurs et autres professionnels de l'immobilier considéreront la planification urbaine intelligente comme un prolongement de la planification de l'habitat intelligent, plus les transitions seront fluides. L’aspect « commodité » est l'un des arguments de vente phares des promoteurs immobiliers. Globalement, les villes intelligentes sont l’incarnation de l’IoT. Dans une maison intelligente, l’IoT offre à ses habitants un maximum de confort de vie, depuis le lit jusqu'à la porte d'entrée et vice-versa. Les meilleures smart cities offrent à ces mêmes habitants un niveau de confort équivalent dès qu'ils arrivent dans l’enceinte de la ville.

 

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